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jacobiteadj. et n. RELIG église jacobite: église syrienne, qui doit son nom à Jacques Baradée ou Baradaï (v. 500-578), qui rassembla et organisa les communautés monophysites de Syrie, d'Asie mineure et d'égypte.|| Subst. Membre de l'église jacobite.I.⇒JACOBITE1, subst. et adj.I. — HIST. D'ANGLETERREA. — Subst. et adj. (Qui était) partisan de Jacques II et des Stuart après la révolution de 1688. Après que la bataille de Culloden eut anéanti le parti jacobite, on ne demanda plus aucun serment ni aux étudiants, ni aux professeurs (COUSIN, Philos. écoss., 1857, p. 16). Soumis aux préjugés du temps, se donner pour Anglais et jacobite, c'était anoblir le « nouveau converti » qu'il était, le sortir de la pègre plébéienne (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 111) :• 1. ... je ne voyais de l'Angleterre et de la vie anglaise (...) que le poème, et nullement la réalité, ce n'étaient pour moi que chevaliers normands, hommes d'armes des Deux Roses, puritains et cavaliers, généreux Jacobites...GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 32.B. — Adj. Relatif à la cause de Jacques II ou à ses partisans. Le seigneur de Luss, « le laird » de Malcolm, représentait son comté à la chambre des lords. Mais, avec ses idées jacobites, peu soucieux de plaire à la maison de Hanovre, il était assez mal vu des hommes d'état d'Angleterre (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 23). Les tories étant suspects de sympathie jacobite (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 97) :• 2. ... Jacques second ne raconte-t-il pas avec orgueil qu'il refusa le royaume britannique pour ses successeurs? Il ne voulut aucun accommodement; il restait inébranlable dans ses convictions : il se croyait sûr de triompher de l'usurpation, et cette usurpation sans s'embarrasser des prétentions jacobites, marchait à ce haut point de puissance où elle est arrivée...CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 514.II. — HIST. (Révolution française), adj. Synon. rare de jacobin2 (v. ce mot A2). Meneurs jacobites Quoique l'on pût faire remonter au-delà de 1780 le règne funeste de cette société, je crois plus exact de prendre pour l'ère jacobite une époque moins éloignée (Journ. de Paris, n° 89, Suppl., 1792 ds QUEM. DDL t. 13).REM. Jacobisme, subst. masc. Dévouement à la cause de Jacques II et des Stuart. Après avoir prospéré sous Charles et Jacques, lord David prospéra sous Guillaume. Son jacobisme n'alla point jusqu'à suivre Jacques II en exil (...) il eut le bon sens de servir l'usurpateur (HUGO, Homme qui rit, t. 1, 1869, p. 190).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1690 (Recherche modeste des causes des malheurs qui sont arrivés en Angleterre, p. 3 ds MACK., p. 89). Mot angl. Jacobite (1689 ds NED), du lat. Jacobus, nom donné aux partisans de Jacques II après la Révolution de 1688. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. QUEM. DDL t. 4, 12, 13.
II.⇒JACOBITE2, subst.HIST. RELIG. Membre d'une église chrétienne hérétique d'Orient qui ne reconnaît en Jésus-Christ que la nature divine. Les sectes subalternes (...), les nestoriens, les eutychéens, les jacobites, les iconoclastes, les anabaptistes (VOLNEY, Les Ruines, 1791, p. 150). Michel le Syrien, patriarche des jacobites (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 379).Prononc. : []. Étymol. et Hist. a) Fin XIIIe s. « chrétien d'Orient » (MARCO POLO, Il milione, éd. L. F. Benedetto, p. 17, § XXIV : Il sunt apelés nestorin et jacopit); b) 1690 subst. jacobite (FUR.). De Jacob (lat. Jacobus « Jacques »), suff. -ite; du nom de Jacob Baraddai ou Zanzale, fondateur d'une secte hérétique en Orient au VIe siècle.
jacobite [ʒakɔbit] adj. et n.ÉTYM. 1690, Furetière; yaccoppite, 1395; au sens 1, lat. médiéval jacobita, de Jacobus Baradaeus, n. propre du fondateur de la secte.❖———I Relig. Membre d'une secte hérétique d'Orient fondée au VIe siècle par Jacob Baradée ou Zanzale. || Les coptes, chrétiens jacobites d'Égypte. — Adj. || Église jacobite. || Rite jacobite.———II (1690; angl. jacobite, 1689). Hist. Nom donné aux partisans de Jacques II Stuart après la seconde révolution d'Angleterre (1688).REM. On note jacobisme « attachement à la cause de Jacques II et des Stuart » chez Hugo (l'Homme qui rit, 1869), reformé sur Jacobus (l'angl. n'a que jacobitism).———III Vx (1792-1797). Jacobin. — REM. Plusieurs dérivés sont attestés dans ce sens :jacobitement, adv. (1791); jacobitique, adj. (1791).
Encyclopédie Universelle. 2012.